Ouvert aujourd’hui de 10 h à 18 h
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Souffler de son souffle

27 nov. 2021 – 28 avr. 2022

L’exposition thématique « Souffler de son souffle » réunit une vingtaine d’artistes appartenant à des mouvements artistiques et des générations distinctes. Tirant son titre d’un propos de Vincent van Gogh adressé à Émile Bernard : « […] le fait est que nous sommes des peintres dans la vie réelle et qu’il s’agit de souffler de son souffle tant qu’on a le souffle1 », elle se déploie sur l’ensemble des espaces de la Fondation Vincent van Gogh Arles en y proposant un parcours transhistorique.

Si le souffle désigne, par son rapprochement avec le terme grec pneuma, la manifestation de l’esprit divin, il permet également de définir différents élans de la force vitale, des principes de vie ou « plus littéralement, […] l’énergie produisant tout mouvement2 » y compris celle du geste pictural. L’exposition entend confronter ces multiples lectures aux œuvres d’art issues des contextes d’après-guerre et actuel, afin de les replacer dans une généalogie nouvelle libérée de certains canons.

La notion de souffle, nourrie par les écrits de Van Gogh, s’accompagne ici de celle de seuil : celui même qui définit un rapport ouvert entre la figuration et l’abstraction, le spirituel et le prosaïque, l’épuisement et l’endurance, voire la performance, le culturel et le végétal, le personnel et le politique.

Ainsi, l’œuvre miniaturisée, délicate et nerveuse de Wols, précurseur de l’art informel, côtoie Breathing in/Breathing out (1976) de Marina Abramovic & Ulay, où se joue différemment le rapport ténu à la vie et à la survie ; les dessins d’illustrations du botaniste Francis Hallé entrent en relation avec les peintures dénuées de châssis et séchées au vent de Vivian Suter ; les toiles de grand format de l’une des protagonistes de la Color Field Painting, Vivian Springford, tentent d’élargir notre champ perceptif alors que l’œuvre tardive de Hans Hartung donne à voir les signes vivaces d’une écriture picturale libérée ; l’essai cinématographique L’Anticoncept (1951) de Wolman, proche du mouvement lettrisme, évoque la force radicale du langage dans le contexte post-68. Enfin, l’œuvre en verre de Giuseppe Penone appelle une circularité des sens, une corporalité sensible, tournée vers le monde végétal…

L’exposition propose ainsi des rapprochements inédits qui habitent chaque pièce d’un souffle nouveau. Cette proposition curatoriale non linéaire se prolonge dans le catalogue de l’exposition.

Commissaires d’exposition : Bice Curiger, Julia Marchand et Margaux Bonopera

Galerie d’images

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Exposition Souffler de son souffle. Photo : François Deladerrière

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Exposition Souffler de son souffle. Photo : François Deladerrière

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