Van Gogh Live ! (été 2016)
Guillaume Bruère / Ben Okri / Die Polstergruppe
La programmation estivale Van Gogh Live ! de la Fondation Vincent van Gogh Arles est dédiée à la rencontre d’artistes contemporains issus de diverses disciplines, en lien avec l’œuvre et la vie de Vincent van Gogh. Pour la quatrième édition de cet événement éclectique, nous proposons trois manifestations mettant à l’honneur l’échange, l’élégance et la richesse de la langue poétique, l’harmonie musicale et l’euphonie.
Comme chaque année, les espaces extérieurs seront adaptés pour accueillir notre public à 19h30, ou plus tard, lorsque le soleil commence à s’essouffler. Les terrasses feront résonner les voix, les paroles habitées de Guillaume Bruère, la prose de Ben Okri et les bruits de la machine à café de Die Polstergruppe. Rendez-vous dès le 28 juin !
• 28 juin, 19h30 : rencontre avec Guillaume Bruère
Bice Curiger, directrice artistique de la Fondation Vincent van Gogh Arles, et l’artiste Guillaume Bruère, alias GIOM, se rencontrent pour la première fois en 2012, au Kunsthaus de Zurich, devant l’Autoportrait à l’oreille bandée (ou L’Homme à la pipe) peint en 1889 par Vincent van Gogh. C’est le début d’une longue amitié avec la Fondation et la ville d’Arles.
À l’été 2013, un an avant l’ouverture de la Fondation, GIOM se rend à Arles pour y présenter dix portraits – inspirés de l’Autoportrait à l’oreille bandée – et réalise une performance publique sur la place du Forum. De celle-ci naît le portrait dessiné L’Arlésienne, allusion, une fois de plus, explicite à Van Gogh. En avril 2014, GIOM participe à l’exposition inaugurale « Van Gogh Live ! » avec une trentaine de dessins dont le trait, tremblant, exprime à la fois force et tâtonnement, main de maître et révolte. L’histoire continue en janvier 2015 avec son intervention très appréciée lors du Symposium « Van Gogh – Duchamp ».
C’est avec plaisir que la Fondation accueille Guillaume Bruère, le 28 juin prochain pour un « Mon Van Gogh ». GIOM, pour qui Van Gogh est la figure de « l’artiste absolu », évoquera le travail de Van Gogh et le rôle que ce dernier joue dans son travail artistique.
À propos de l’artiste
Guillaume Bruère (né en 1976 à Châtelleraut) est peintre, dessinateur, sculpteur et performeur. Il vit et travaille à Berlin. Après des études à l’École des beaux-arts de Nantes et à l’École supérieure de l’image de Poitiers, il a exposé dans diverses institutions, notamment au château de Chambord, à la Fondation Vincent van Gogh Arles, au MARTa Herford Museum et à la galerie der Stadt Backnang en Allemagne, ou encore à la galerie Nahmad Contemporary à New York.
Son œuvre, fragile et impulsive, colorée et libérée, est porteuse d’une énergie fulgurante. Depuis plusieurs années, il s’installe dans de nombreux musées et y réinterprète des œuvres majeures de l’histoire de l’art. La couleur, la pratique du collage, la recherche de l’expressivité, tous ces éléments concourent à créer un univers singulier dans ces toiles anciennes revisitées ainsi que dans des performances publiques lors desquelles l’artiste donne à voir, jusqu’à l’épuisement, l’énergie qui préside à son propre travail. Plus récemment, le théâtre, les scènes de danse et encore un camp de réfugiés sont autant de ressources dans lesquelles il capture le réel pour ses portraits saisissants.
• 8 juillet, 19h30 : « Nuit étoilée avec Ben Okri et Vincent van Gogh »
La Fondation Vincent van Gogh Arles accueille un événement alliant les écrits de Ben Okri et la présence de Vincent van Gogh. Ben Okri célèbrera, en prose et en poésie, l’esprit de l’art et la magie de la peinture. La soirée sera consacrée à des discussions et à des lectures portant sur l’art, la politique, la contemplation, les traditions artistiques africaines et Vincent van Gogh. Ben Okri partagera sa fascination pour le travail de l’artiste hollandais en lisant quelques uns de ses poèmes ainsi que des extraits de ses romans sur l’art et les artistes : Starbook, In Arcadia et Dangerous Love.
À propos de l’artiste
Né en 1959, Ben Okri est un poète et romancier nigérian. Après avoir passé sa petite enfance en Angleterre, il retourne au Nigéria avec sa famille. À la fin des années 1970, il regagne le Royaume-Uni et étudie la littérature comparée à l’université d’Essex. Il vit et travaille aujourd’hui à Londres. Son œuvre a été traduite dans plus de vingt langues, et sa passion pour la poésie accompagne son engagement social et politique. Ayant connu la guerre civile dans son pays, Ben Okri n’a jamais cessé de dénoncer la corruption et le pouvoir militaire qui y règnent.
L’écrivain acquiert une renommée internationale en 1991 lorsqu’il reçoit le Booker Prize pour son roman La Route de la faim. Plus tôt, il signe Flowers and Shadows (1980), également acclamé. Il est aussi l’auteur d’Étonner les dieux (1995) et de Contes de la liberté (2010). Il a publié jusqu’à aujourd’hui dix romans, trois nouvelles, deux recueils d’essais et trois volumes de poèmes, le dernier étant Wild (2012).
En parallèle de la littérature, il poursuit une carrière d’artiste. En effet, avant de se consacrer à la poésie, Ben Okri était peintre. Ses écrits racontent ce qui le lie au domaine de l’art visuel. Deux de ses romans portent sur des artistes, dont Starbook (2007), qui relate une histoire d’amour entre un prince et une jeune femme appartenant à une communauté tribale artistique. Nombre de ses poèmes ont pour objet la peinture et ses créateurs. Son dernier roman s’intitule The Age of Magic (2014).
• 11 et 12 juillet, 21h : Die Polstergruppe, avec Stephan Eicher, Simon Baumann, Adrian Iten, Rainier Lericolais, Martin Gallop et Stefan Lakatos
« L’harmonie, l’euphonie et le bien-être de notre très estimé public sont, depuis 2012, notre priorité ! ». Stephan Eicher, Simon Baumann, Adrian Iten, Rainier Lericolais, Martin Gallop et Stefan Lakatos vous convient les 11 et 12 juillet 2016 sur la terrasse de la Fondation Vincent van Gogh Arles.
1) Et si Die Polstergruppe était une ville ?
Ce serait La Chaux-de-Fonds reconstruite en Afrique Centrale, précisément 4° 15’ 6’’ S, 15° 15’ 11’’ E.
2) Et si Die Polstergruppe était un accord ?
Ce serait le la mineur.
3) Et si Die Polstergruppe rendait hommage ?
Ce serait un hommage à Vincent ; on jouerait en mono.
4) Comment écouter Die Polstergruppe ?
De préférence au coucher du soleil, allongés sur un transat récupéré sur l’épave du Titanic, après un bon dîner où vous aurez sauté le dessert et le café. Die Polstergruppe s’en occupe…
5) Et si Die Polstergruppe avait une priorité artistique ?
Notre devise : harmonieux sans pitié !
6) Quel serait le lieu rêvé pour passer une soirée en compagnie de Die Polstergruppe ?
Ce serait une terrasse lascivement chauffée par le soleil impitoyable d’Arles, à la tombée du jour, sur laquelle nous serions confortablement installés (Polstergruppe signifie un ensemble de fauteuils de salon), avec un espresso à la main qui allume l’attention mais éteint le stress… pendant que les musiciens suivent une partition créée sur mesure pour ce moment de partage.
7) De quoi aurais-je besoin pour fabriquer mon propre Polstergruppe ?
52 kilos de bois de santal, 25 litres de velours, quelques planches d’un herbier oublié, du crin de cheval et des intestins de chat, une machine à café professionnelle avec 4 pistons… et des amis.