Poétesse, philosophe, romancière, essayiste et artiste visuelle libano-américaine, Etel Adnan naît en 1925 à Beyrouth d’un père syrien musulman et d’une mère grecque chrétienne orthodoxe. Après une scolarité dans une école française de Beyrouth, elle part faire ses études de philosophie à la Sorbonne, à Paris, puis s’installe en Californie à l’âge de trente ans et enseigne au Dominican College de San Rafael de 1958 à 1972.

De retour au Liban, elle prend la direction de la rubrique culturelle de deux journaux libanais. Ses écrits sous forme romanesque sur la guerre civile libanaise, Sitt Marie Rose, sont publiés à Paris et remportent en 1977 le prix de l’Amitié franco-arabe. Parmi ses œuvres littéraires, tant sous la forme de pièces de théâtre, de romans, d’essais que de poèmes, on peut citer : Voyage au mont Tamalpaïs, Au cœur du cœur d’un autre pays, Mer et Brouillard et L’Apocalypse arabe. En décembre 2016, son recueil de poèmes Night est élu parmi les dix meilleurs livres de l’année par le New York Times.

Si Etel Adnan se définit elle-même comme « poétesse américaine », elle est également peintre et fut exposée à ce titre, notamment à la documenta 13 à Kassel en 2012. À partir de 1995, ses toiles se présentent sous un format plus intime renforçant la puissance de la couleur et l’abstraction des formes qui oscillent entre le cercle et le rectangle. L’ensemble de ses créations (tapisseries, dessins, peintures, films Super 8) est aussi bien présenté au Centre Pompidou à Paris, au Whitney Museum et au Museum of Modern Art à New York, au Museum of Contemporary Art à Los Angeles, à l’Institut du monde arabe à Paris, au Museum Haus Konstruktiv à Zurich, qu’à la Galerie Continua à Pékin ou au White Cube à Hong Kong. Sa production a fait l’objet d’une rétrospective à Doha, au Mathaf Arab Museum of Modern Art, en 2014.

Son œuvre, aux formes simples et premières, puisait dans l’errance et le mouvement, mêlant langue écrite et art visuel au sein d’un engagement politique fort. Etel Adnan est morte le 14 novembre 2021 à Paris.

Précédentes expositions (sélection)

2018
« Tout ce que je fais est mémoire », Château La Coste, Le Puy-Sainte-Réparade (Aix-en-Provence, France)
« Etel Adnan. La fulgurance du geste », Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature, Montricher (Suisse)
« Life is weaving. Tapisseries et estampes », Galerie Lelong, Paris (France)

2016-2017
« Etel Adnan », Institut du monde arabe, Paris (France)

2016
« The Weight of the World », Serpentine Sackler Gallery, Londres (Royaume-Uni)

2014
« Here and Elsewhere », New Museum of Contemporary Art, New York (États-Unis, exposition collective)