"The incredible Nicole Eisenman"
Claire Finch, Élisabeth Lebovici, Simon Pasieka & Clotilde Viannay
18:00 – 00:00
Similar to the magazine L’Incroyable, which has devoted an issue to Nicole Eisenman’s young years, taking a deep dive into the New York of the 1980s through the eyes of various artists and writers, this panel discussion brings together four guest speakers, who together will revisit the very specific New York cultural breeding ground that spawned Nicole Eisenman’s first battles, as well as her first works.
During these formative years in New York, Nicole Eisenman discovered punk culture in clubs, in particular the Pyramid with its drag performances, in bookstores, where they bought comics, in squats and young galleries, and in the fanzines they ordered by mail. Across the US, a young gay, lesbian, bi, transgender, feminist, anarchist, anti-racist, anti-consumerist and anti-capitalist generation was expressing itself in these self-published media. Meanwhile, in the early 1990s, a new intellectual movement – queer theory – was taking shape in universities, driven by the ideas of Judith Butler and Eve Kosofsky Sedgwick, among others.
The panellists will also be discussing how young artists can draw upon this radical heritage – to compose their fictions, for example, as Claire Finch does, and also to identify the pictorial scope of their works, here through the gaze of painter Simon Pasieka. Clotilde Viannay, editor-in-chief of the magazine L’Incroyable, will look at the counterculture of an epoch likewise explored in depth by the art historian and critic Élisabeth Lebovici.
The work of Nicole Eisenman is currently on show at the Fondation Vincent van Gogh Foundation Arles in the exhibition “Nicole Eisenman and the Modern. Heads, Kisses, Battles”, which runs until 23 October.
Biographies of the speakers (in French)
Clotilde Viannay
Après des études aux Beaux-arts de Paris, Clotilde Viannay participe à un projet de recherches initié par le sociologue Bruno Latour, à Sciences Po Paris, sur les nouvelles formes de représentations du territoire. Parallèlement, elle contribue à de nombreuses publications et expose dans des institutions telles que le Grand Palais à Paris lors de la triennale La Force de l’art, au palais de Tokyo, à la Fieldgate Gallery à Londres, au Museum of Art de Lianzhou en Chine ou encore au festival d’art contemporain le Printemps de septembre à Toulouse. En 2016, elle lance la revue L’Incroyable dont elle est la rédactrice en cheffe. Elle enseigne actuellement à la Haute école des arts du Rhin (HEAR) et à l’université Gustave-Eiffel.
Claire Finch
Claire Finch est auteur·rice et chercheur·euse. Son travail de « ficto-théorie » fait interagir études de genre et narrations radicales dans des récits exemplifiant des stars queer. Seul·e ou à plusieurs, comme avec le collectif d’autriX RER Q dont iel fait partie, Claire Finch donne des lectures, conférences et performances, hybridant les savoirs et les pratiques en France et à l’étranger.
Iel a fait paraître avec Justin Gajoux Kathy Acker 1971-1979 (éd. Ismael, 2019) et Chapter 15: I Lie On The Floor (éd. After 8 Books, 2021) et a contribué au volume Lettres aux jeunes poétesses (éd. L’Arche, 2021). Ses textes sont publiés dans de nombreuses revues universitaires et supports littéraires et artistiques. On lui doit, par ailleurs, avec sabrina soyer, la traduction de Debbie : une épopée de Lisa Robertson (éd. Joca Seria, 2021).
Simon Pasieka
Simon Pasieka est né en 1967 à Clèves sur les bords du Rhin. Élevé dans une famille catholique, il fréquente une école Steiner-Waldorf qui cherche à développer chez l’enfant la liberté, l’enthousiasme et la confiance plutôt que la crainte et l’esprit de compétition. Il étudie les beaux-arts en Basse-Saxe, région protestante, et développe une sensibilité pour la peinture des XVIIIe et XIXe siècles. Il s’intéresse aussi aux œuvres d’artistes du XXe siècle comme Otto Dix ou Balthus ainsi qu’à des courants artistiques tels que la nouvelle objectivité ou Fluxus.
Élisabeth Lebovici
Historienne et critique d’art, Élisabeth Lebovici concentre ses recherches sur l’art contemporain, le féminisme, les études de genre, les politiques queer et l’activisme LGBTQI. Elle publie de nombreux ouvrages dont, en 2007, Femmes/artistes, artistes/femmes, Paris de 1880 à nos jours, co-signé avec Catherine Gonnard, sur l’histoire des femmes artistes et, en 2017, Ce que le sida m’a fait, un récit à la première personne témoignant du schisme né de l’épidémie du sida dans l’histoire de l’art, du militantisme et de la théorie queer. Elle tient le blog le-beau-vice.blogspot.fr.
Photo : Nicole Eisenman, Self-Portrait Walking Down Street with an Outrageous Party Atmosphere Descending (Autoportrait arpentant la rue dans une ambiance de fête incroyable), 1997. Encre sur papier avec gesso, 130,8 × 146,7 cm. Collection Cathy & Jonathan Miller © Nicole Eisenman