Vincent qu’on assassine
Marianne Jaeglé
19 h – 00 h
Tout au long de l’année, Bice Curiger, directrice artistique de la Fondation, invite des personnalités du monde de l’art et de la culture à prendre la parole sur un aspect de l’œuvre et de la vie de Van Gogh qui les touche particulièrement.
Paru en avril 2016 aux éditions Gallimard, Vincent qu’on assassine retrace les deux dernières années de la vie de Vincent van Gogh en reprenant les conclusions de Steven Naifeh et Gregory
White Smith concernant la mort du peintre : Van Gogh aurait été victime d’un homicide. Cette issue tragique invite à reparcourir la vie de l’artiste et modifie sensiblement la représentation qu’on peut en avoir. Mais le roman questionne et représente avant tout le peintre aux prises avec ses démons intérieurs et son mécanisme de création.
Après lecture d’extraits de son roman, Marianne Jaeglé parlera de ce qui a initié l’écriture de ce texte : pourquoi écrire sur Vincent van Gogh et ce qu’implique ce choix. Elle évoquera les liens complexes et ambigus entre matériau historique et vérité romanesque.
D’Arles à Auvers-sur-Oise, Van Gogh a réalisé un grand nombre de ses tableaux majeurs. Aux antipodes de la représentation habituelle du génie, Vincent qu’on assassine évoque sa vie au jour le jour et révèle un combat pour créer et faire exister son œuvre. La singularité de l’écriture de la peinture, le rôle des tableaux dans ce roman, et celui des extraits de la correspondance seront également présentés.
Marianne Jaeglé est agrégée de lettres modernes, elle écrit des livres et des films. Elle est notamment l’auteure d’Écrire, de la page blanche à la publication (2010), d’Une poupée qui dit non (2006), et du film documentaire Tu veux écrire (2015). Son Histoire de Paris et des Parisiens a reçu le Prix Haussmann en 2005.