Nicole Eisenman et les modernes
Têtes, baisers, batailles
L’exposition « Nicole Eisenman et les modernes. Têtes, baisers, batailles » engage un dialogue inédit entre la pratique de Nicole Eisenman et celle de vingt-six artistes modernes, dont Vincent van Gogh.
Issues des collections des musées partenaires (l’Aargauer Kunsthaus à Aarau en Suisse, la Kunsthalle de Bielefeld en Allemagne et le Kunstmuseum de La Haye aux Pays-Bas) et choisies en collaboration avec l’artiste américain·e, soixante-dix œuvres des XIXe et XXe siècles se trouvent vivifiées à la lumière du travail de Nicole Eisenman et des thèmes qu’iel aborde : portraits – notamment des têtes –, baigneuses, batailles et masques. Il s’agit bien ici d’un enrichissement réciproque : si ce rapprochement nous offre la possibilité d’une nouvelle lecture de ces œuvres modernes – dont celles d’artistes femmes méconnues de l’histoire moderne, telles Alice Bailly ou Paula Modersohn-Becker –, il permet également de découvrir l’hommage qu’Eisenman, dont la pratique est particulièrement nourrie par l’histoire de l’art, rend aux peintres de la vie moderne.
Depuis le début de sa carrière dans les années 1990, Nicole Eisenman n’a eu de cesse de se confronter à l’histoire de l’art, et notamment l’art moderne, qu’iel explore avec une grande audace. Entre respect et irrévérence vis-à-vis de cet héritage, l’artiste est surtout interpellé·e par les parallèles sociaux, politiques et artistiques qui peuvent être dessinés entre le début du XXe siècle et notre époque contemporaine.
Cette exposition inclut deux toiles de Vincent van Gogh : Portrait d’un homme borgne (Saint-Rémy-de-Provence, automne 1889, prêt du Van Gogh Museum d’Amsterdam) exposé jusqu’au 23 octobre et Champ de coquelicots, juin 1890 (prêt du Kunstmuseum Den Haag, La Haye), exposé jusqu’au 28 août.