Van Gogh, Duchamp : deux noms, deux monuments de l’histoire de l’art du XXe siècle, chargés de l’intensité d’un aimant qui repousse. Ou ne serait-ce valable que pour qui se laisse emprisonner dans les clichés ?
Le conceptuel s’est érigé en antidote à l’expressivité. Depuis quelques décennies déjà, la subjectivité excessive et exaltée en art se voit rejetée et déniée, alors que réapparaissent aujourd’hui aussi bien l’émotion que l’immédiateté.
Les noms de Van Gogh et de Duchamp seraient-ils synonymes l’un de chaud et l’autre de froid ? Un embrasement existentiel versus une souveraineté intellectuelle ? Le populaire (accessible) versus le sophistiqué (élitiste) ? La peinture versus l’anti-peinture ? Des espaces picturaux envahis d’énergie versus des objets stratégiquement manipulés ?